• J'ai trois zamours

    De mon premier amour, je ne vous parlerai pas, sinon pour dire ceci : Marie-Ma soutient et illumine ma vie depuis quarante-cinq ans ! Je ferais sans doute trop de jaloux si j'en disais davantage...

    L'amour que je ne crains pas de montrer est celui du vin : il s'exprime et s'exprimera à travers mes Chroniques d'avant-boire. Mais il est un autre amour sur lequel je suis plus silencieux, c'est celui de la lecture et des livres. Par là je veux dire que je suis rebelle à la lecture sur écran. Bien sûr, chaque jour je passe du temps devant celui de mon ordinateur. Mais la seule idée d'une liseuse électronique me fatigue...

    J'ai écrit amour "de la lecture", et non de la littérature. Car ma curiosité d'esprit me fait lire beaucoup plus d'essais et de documentaires que de fictions. Appelons fiction, si vous en êtes d'accord, l'essence du réel masquée sous une singularité d'emprunt, dans le meilleur des cas "modélisée" au sens de modèle mathématique. Et par là nous rejoignons les grands mythes... Vous ne serez pas surpris d'apprendre que la mythologie occupe une grande place dans ma bibliothèque. D'ailleurs ma prochaine "cible" est l'édition des Métamorphoses, d'Ovide, par Diane de Selliers, éditeur que je vous recommande vivement.

    Bref, j'aime lire et j'aime tenir mon livre, le palper, écouter le bruit de la page que je tourne... Dans ma jeunesse et mon âge mûr, je ne jurais que par les textes : le "décorum" du livre me semblait superflu. Je privilégiais donc les textes et j'achetais les éditions les moins chères... J'ai bien changé !

    Mais je me surprends à vous parler de mes achats, de mon "vice caché" : ma bibliothèque. Oui, vice, quand je vis dans une agglomération dont les bibliothèques publiques mettent à ma disposition plus d'un demi-million de livres ! Et voyez l'hypocrisie : je vous parle de la noble activité de la lecture, mais je me suis trahi moi-même en révélant non pas mes achats compulsifs (Je ne suis pas si TOC que "çà", tout de même ! Juste un peu...), mais ma véritable stratégie d'acquisition, sous-tendue par une possessivité dont officiellement j'ai honte... Certes, je n'ai pas l'étoffe d'un renonçant, tel les sannyasins de l'épopée du yoga.

    @ suivre...